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AFRI'K-ESPOIR
12 mars 2007

En Parle pour ne pas Oublier

_39897345_leopold203_1_ Léopold 22714436137

L'HORREUR, L'HORREUR : DIX  MILLIONS DE MORTS?

Adam Hochschild . Adam Hoschschild s'appuyant sur les relevés démographiques, estime que la moitié de la population aurait disparu durant une vingtaine d'année. Cette estimation semble confirmée par des écrits officiels :

Pendant une vingtaine d'années, les agents territoriaux, la force publique, et les milices armées des sociétés privées, allaient répandre la terreur dans les régions de l'Équateur, de l'Aruwimi, du Lomami, du Mai-Ndombe, de l'Itimbiri, de l'Uele, du Kasaï et de la Mongala. Esclavagisme, déportations, guerres, massacres, pillages, captures, emprisonnements et tortures étaient les moyens et les méthodes utilisés pour forcer la population à récolter le caoutchouc et à le livrer aux autorités coloniales. Selon certaines sources, des millions de Congolais allaient mourir à cause du régime mis en place par le roi Léopold II. Ce régime de terreur ne sera quasiment jamais dénoncé par les missionnaires catholiques qui participaient à la prétendue mission civilisatrice du roi. Pourtant de larges zones d'ombres subsistent encore sur cette période durant laquelle périrent 10 millions de Congolais selon

leopold_20Ptb_1_         177_20copy_1_Les récoltes de caoutchouc

Si un village, refusait de se soumettre à ce régime, des troupes de l'Etat ou d'une compagnie ou leurs alliés abattaient parfois toute la population en vue, de manière à bien faire parvenir le message aux villages voisins. Mais en de telles occasions, certains officiers européens se montraient méfiants. Pour chaque cartouche fournie à leurs soldats, ils exigeaient la preuve que la balle avait été utilisée pour tuer quelqu'un, et non ''gâchée'' ».

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Quand la population n’exécute pas les engagements auxquels elle s’est soumise, ou qui lui ont été imposés, il faut commencer par obliger le chef à venir s’expliquer au poste le plus voisin commandé par un blanc. S’il refuse de se présenter, on doit tâcher de le prendre, lui et quelques indigènes importants du village; on les tient ensuite en captivité jusqu’à ce que les gens du village soient venus les réclamer en déclarant qu’ils exécuteront leurs engagements.

207_20copy_1_ la récolte du caoutchouc. Sur cette photo, Nsala, du district de Wala, regardant les membres coupés de sa fille Boali, victimes des milices de l'Abir

Voici quelques lignes assez descriptives écrites par l’officier danois Knud Jespersen et qui concerne la période 1898-1899 qu’il passa à Bala-Londji : "…d’après les règles de l’époque, chaque cartouche manquante doit être justifiée par une main humaine. Il est vrai que beaucoup d’entre elles proviennent de cadavres de guerriers tombés au combat, mais il y a également des mains d’enfants, de femmes et de vieillards. Cela est prouvé par les invalides encore en vie…

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les missionnaires catholiques achetaient des enfants (rachetaient selon leurs termes). Dans l’EIC ceux-ci étaient carrément livrés en groupe, gratuitement, à domicile. C’était le moyen pour l’état, avant 1900, d’attirer les missionnaires catholiques afin de contrer les protestants. L’administration coloniale rassemblait ces enfants littéralement kidnappés dans les villages et les expédiait parfois très loin vers les missions appelées colonies d’enfants qui prendront le nom de colonies scolaires. C’est ainsi que des pères allaient former des Congolais pour en faire de bons chrétiens, mais aussi et surtout de bons militaires puisqu’ils étaient aidés dans leur tâche par un agent de l’EIC. Les futures femmes de ces militaires étaient "éduquées" par des soeurs.

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